Avant-propos

Après la parution en français de son incroyable premier roman, L'Enfermement d'Ojeda (Éditions Toute Latitude, novembre 2006) la nécessité de parler de Martín Murphy, de son oeuvre, de ses romans à venir s'est imposée d'elle-même.
Martín Murphy est prêt à échanger directement avec vous sur les thèmes qui lui tiennent à coeur, comme celui de la littérature sud-américaine dont on entend tellement peu parler dans l'hexagone.

Qui que vous soyez, n'hésitez donc pas à lui écrire un message !

vendredi 26 octobre 2007

Interview de Ramón Chao

Ramon Chao est membre du jury Juan Rulfo.
Toute Latitude : Quelles ont été vos premières impressions à la lecture de L'Enfermement d'Ojeda ? Et selon vous, qu’est-ce qui l’a finalement distingué des autres romans en compétition ?

Ramón Chao : Ce que j’ai surtout apprécié dans l’écriture de l’Enfermement d’Ojeda, c’est sa musicalité. Vous comprenez, je suis également musicien, et je suis très sensible à l’harmonie et au rythme des phrases. J’ai trouvé beaucoup de fluidité dans son écriture. Je l’ai trouvée d’une grande simplicité, mais comprenez-moi bien, je veux dire simple dans le sens d’écrire un peu comme on parle, sans artifice si vous préférez. Voilà, c’est ça qui selon moi l’a distingué des autres romans en compétition.

TL : Comment s’est déroulé le vote ?

RC : Oh vous savez, au début, c’est-à-dire il y a 20 ans, les délibérations étaient très longues. Les membres discutaient pendant des heures, se disputaient, changeaient d’avis… Plus tard on a convenu de voter à main levée. On s’arrangeait pour avoir un nombre de jurés toujours impair, on votait, et celui qui remportait le plus de voix remportait le prix. C’est ce qui s’est passé pour le livre de Martin Murphy.

TL : Parlons un peu de l’auteur, de son écriture : on lit sur la 4ème de couverture qu’elle rappelle celle de Kafka, ou pour rester avec des œuvres hispanophones, celle de Cortázar, ou de Vila-Matas. Pourriez-vous nous expliquer en quoi consistent ces similitudes ?

RC : Oui, je suis d’accord. Surtout pour Cortázar. Comme dans pas mal de ses romans, je trouve que L’Enfermement d’Ojeda a quelque chose de mystérieux. Et puis, l’écriture est douce ; il raconte une histoire complètement inattendue. Même dans ses résolutions.

TL : Une dernière question, Monsieur Chao : si vous ne deviez retenir qu’un seul mot pour définir le style de Martin Murphy, quel serait-il ?

RC : Un seul mot… Hum, ce serait l’oralité. Ca rejoint un peu ce que je vous disais tout à l’heure à propos de l’harmonie. Je pense que M. Murphy est quelqu’un qui s’exprime très bien.

TL : Merci beaucoup Monsieur Chao.

(Propos recueillis par Toute Latitude - 23 octobre 2007)

Aucun commentaire: